Für arbeitsrechtliche Klagen ist das Gericht am Wohnsitz oder Sitz der beklagten Partei oder an dem Ort, an dem die Arbeitnehmerin oder der Arbeitnehmer gewöhnlich die Arbeit verrichtet (Arbeitsort), zuständig. So bestimmt es die ZPO in Art. 34. Oft ist nicht klar, wo sich der konkrete Arbeitsort befindet, insbesondere wenn ein Arbeitnehmer an verschiedenen Orten tätig ist:

Der gewöhnliche Arbeitsort ist im Einzelfall aufgrund der konkreten Umstände zu bestimmen. Als gewöhnlicher Arbeitsort gilt der tatsächliche Mittelpunkt der arbeitsvertraglichen Tätigkeit. Es muss ein deutlich erkennbarer, geographischer Schwerpunkt gegeben sein. Ein lediglich vorübergehender flüchtiger Arbeitsort begründet keinen Gerichtsstand gemäss Art. 34 Abs. 1 ZPO (Senti/Wagner, in: Brunner Alexander/Gasser Dominik/Schwander Ivo (Hrsg.), ZPO Schweizerische Zivilprozessordnung, Kommentar, 2. Aufl., Zürich/St. Gallen 2016, Art. 34 N 31). Nicht vorausgesetzt wird sodann, dass der Arbeitgeber am Ort, wo der Arbeitnehmer gewöhnlich seine Arbeit verrichtet, über feste Betriebseinrichtungen verfügt. Der gewöhnliche Arbeitsort setzt ferner eine effektive Tätigkeit voraus (Senti/Wagner, a.a.O., Art. 34 N 33). Dies ist insbesondere mit Blick auf vertraglich im Voraus vereinbarte Arbeitsorte zu berücksichtigen, welche sich nicht verwirklichen oder welche mittels stillschweigender Vereinbarung oder konkludentem Verhalten verlegt werden.

Wurde ein gewöhnlicher Arbeitsort begründet, so bleibt dieser solange bestehen, als er nicht definitiv aufgegeben oder durch einen anderen gewöhnlichen Arbeitsort ersetzt wird. Ist der Arbeitnehmer vorübergehend an einem anderen Arbeitsort tätig oder hat er aufgrund der Beendigung des Arbeitsverhältnisses oder einer Freistellung keinen Arbeitsort mehr, so steht dem Arbeitnehmer der letzte gewöhnliche Arbeitsort als Gerichtsstand zur Verfügung (Senti/Wagner, a.a.O., Art. 34 N 35).

Eine spezielle Situation liegt vor im Falle von Aussendienstmitarbeiter und Handelsreisenden. Diese arbeiten an verschiedenen Orten. Ein eigentlicher Mittelpunkt lässt sich hier also nicht ausmachen (siehe hierzu unten).

In BGer 4A_548/2021 vom 22. März 2022 hatte das Bundesgericht erneut die Möglichkeit, sich mit der Bestimmung des Arbeitsortes auseinanderzusetzen und hielt fest, wie bei der Bestimmung des Arbeitsortes vorzugehen sei:

 

Die Bestimmung des Arbeitsorts

Allgemein sei der Arbeitsort wie folgt zu bestimmen:

Die Suche nach einem solchen Ort muss auf der Grundlage der tatsächlichen Verbindungen erfolgen, die der Arbeitnehmer zu einem bestimmten Ort unterhalten hat. Der im Vertrag vordefinierte Arbeitsort tritt vor dem Ort zurück, an dem der Arbeitnehmer seine Tätigkeit tatsächlich gewöhnlich ausgeübt hat. Mit anderen Worten: Die Art und Weise, wie das Arbeitsverhältnis tatsächlich stattgefunden hat, hat Vorrang vor der vorherigen theoretischen Vereinbarung, die von den Parteien frei geändert werden kann. Der einzige Vorbehalt betrifft den Fall, dass der Vertrag nicht zustande gekommen oder nicht wirksam geworden ist.

4.2. Comme cela vient d’être rappelé, la recherche de ce lieu doit se faire en fonction des liens effectifs que le travailleur a entretenus avec un certain endroit. La doctrine en infère que le lieu de travail prédéfini dans le contrat cède le pas devant le lieu – différent – où le travailleur a effectivement exercé son activité de façon habituelle. En d’autres termes, la manière dont la relation de travail s’est effectivement déroulée prime l’accord théorique préalable, que les parties sont libres de modifier (cf. DIETSCHY-MARTENET, in Code de procédure civile, Petit Commentaire, 2020, n° 12 ad art. 34 CPC; FELLER/BLOCH, in Kommentar zur Schweizerischen Zivilprozessordnung [ZPO], [SUTTER-SOMM ET ALII éd.] 3e éd. 2016, n° 28 ad art. 34 CPC; SENTI/WAGNER, in ZPO Schweizerische Zivilprozessordnung, [BRUNNER ET ALII éd.] 2e éd. 2016, n° 33 ad art. 34 CPC; STREIFF ET ALII, Arbeitsvertrag, Praxis Kommentar zu Art. 319-362 OR, 7e éd. 2012, p. 29). Le Tribunal fédéral n’a pu qu’emboîter le pas à cette doctrine (cf. arrêt précité 4A_236/2016 consid. 5.5.1). Il faut naturellement réserver les situations particulières – non réalisées en l’occurrence – où le contrat n’est pas venu à chef ou n’a pas été suivi d’effet. D’aucuns estiment que l’on devrait prendre en compte le lieu envisagé lors des pourparlers ou désigné par le contrat, afin de ne pas priver le travailleur du for de l’art. 34 CPC (PATRICIA DIETSCHY, Les conflits de travail en procédure civile suisse, 2011, p. 49 n. 94; cf. aussi YVES DONZALLAZ, Commentaire de la loi fédérale sur les fors en matière civile, 2001, p. 553 n. 31; d’un avis apparemment contraire, HANS-PETER EGLI, Das arbeitsrechtliche Verfahren nach Art. 343 OR, in ZZZ 2004 p. 26).

Deux cas de figure sont envisageables: d’une part l’hypothèse classique, évoquée par la doctrine, où les parties s’écartent en pratique de leur accord préalable. D’autre part, l’hypothèse particulière où les parties envisagent d’emblée une activité sur différents sites rendant impossible la détermination d’un lieu de travail habituel, de sorte qu’elles conviennent de désigner quel endroit doit être traité comme tel, afin de maintenir un for spécial pour le travailleur. Un tel accord paraît prima facie valable, si tant est que l’application des critères précités (consid. 2.2) aboutisse réellement à une impasse et qu’aucun centre d’activité ne se détache; la prudence est de mise, vu l’interdiction formulée à l’art. 35 CPC. Dans le cas concret, on ne discerne aucuns indices plaidant pour cette seconde hypothèse; ou du moins peut-on constater leur inexistence sans verser dans l’arbitraire.

Il convient donc de rechercher avec quel lieu l’employé avait effectivement entretenu le plus d’attaches, démarche que les juges genevois ont précisément suivie.

 

Mehrere Beschäftigungsorte

Zur Frage, wie der Arbeitsort bei mehreren Beschäftigungsorten zu bestimmen sei, führte das Bundesgericht aus:

Wenn der Arbeitnehmer gleichzeitig an mehreren Orten beschäftigt ist, gilt der Ort, der sich unter dem Gesichtspunkt der erbrachten Tätigkeit als eindeutig zentral erweist. Bei Handelsreisenden oder anderen im Aussendienst eines Unternehmens beschäftigten Arbeitnehmern, die keinen überwiegenden geografischen Anknüpfungspunkt haben, kann eine solche Verbindung mit dem Ort angenommen werden, an dem der Arbeitnehmer seine Reisen plant und organisiert und seine Verwaltungsaufgaben erledigt (gegebenenfalls einschliesslich seines persönlichen Wohnsitzes). Der Gerichtsstand kann sich also dort befinden, wo der Arbeitgeber keine Niederlassung oder feste Einrichtung hat. Nur mit Zurückhaltung ist die singuläre Situation zu betrachten, dass kein Gerichtsstand am gewöhnlichen Arbeitsort verfügbar ist.

2.2. La jurisprudence a précisé comment déterminer le „lieu où le travailleur exerce habituellement son activité professionnelle“ (ATF 145 III 14 consid. 8 et 9; arrêt précité 4A_131/2019 consid. 3; arrêt 4A_236/2016 du 23 août 2016 consid. 2 et 5.5.1) :

  • Est ciblé le lieu où se situe effectivement le centre de l’activité concernée.
  • N’entre pas en considération l’endroit désigné théoriquement comme lieu de travail, lorsque l’intention exprimée par les parties ne s’est pas concrétisée et qu’aucune activité n’y a été entreprise.
  • Les circonstances du cas concret sont décisives. Il faut tenir compte des aspects quantitatifs et qualitatifs.
  • Lorsque le travailleur est occupé simultanément dans plusieurs endroits, prévaut celui qui se révèle manifestement central, du point de vue de l’activité fournie.
  • Les voyageurs de commerce ou autres travailleurs affectés au service extérieur d’une entreprise n’ont parfois aucun point de rattachement géographique prépondérant.
  • On peut cependant retenir un tel lien avec le lieu où le travailleur planifie et organise ses déplacements et accomplit ses tâches administratives. Il peut s’agir de son domicile personnel.
  • Le for peut donc se trouver là où l’employeur n’a aucun établissement, ni aucune installation fixe.
  • Il ne faut envisager qu’avec retenue la situation singulière où aucun for du lieu de travail habituel n’est disponible.

 

Der Arbeitsort bei der Fernarbeit

Im Falle von Fernarbeit per Computer und Telefon ist der Ort (oder die Orte), an dem diese Tätigkeit ausgeführt wurde, zwar berücksichtigungswürdig. Dies ist jedoch nur ein Element unter vielen, das in die Gesamtbeurteilung der quantitativen und qualitativen Elemente zur Bestimmung des üblichen Ortes der Tätigkeit einfliesst (Erw. 4.5).

4.5. La recourante reproche encore aux juges d’appel d’avoir méconnu l’évolution technologique dans les rapports de travail, et d’avoir pris en compte le lieu où l’intimé accomplissait son télétravail – soit son domicile genevois -, plutôt que le lieu d’impact du travail ainsi accompli, qu’elle situe à Berne.

En cas de travail à distance, par informatique et téléphone, l’endroit (ou les endroits) où était accomplie cette activité est certes digne de considération. Toutefois, il s’agit d’un élément parmi d’autres, voué à s’insérer dans l’appréciation globale des éléments quantitatifs et qualitatifs permettant de désigner le lieu habituel de l’activité. C’est en ce sens qu’il siérait de nuancer les propos tenus par certains auteurs, selon lesquels l’endroit où est accompli le télétravail, généralement au domicile de l’employé, pourra constituer le lieu de travail effectif (SUTTER-SOMM/SEILER, in Handkommentar zur Schweizerischen Zivilprozessordnung, CHK, 2021, n° 17 ad art. 34 CPC; FRIDOLIN WALTHER, in Berner Kommentar, 2012, n° 9 ad art. 34 CPC); pareille réserve semble toutefois implicite auxdits commentaires.

 

Autor: Nicolas Facincani

 

 

Weitere umfassende Informationen zum Arbeitsrecht finden sie hier.