Das Bundesgericht hatte sich in den Entscheiden BGer 4A_467/2019 sowie BGer 4A_469/2019 vom 23. März 2022 mit der fristlosen Entlassung eines Finanzdirektors zu befassen.

Der Arbeitnehmer war zunächst Controller angestellt, wurde er 2009 zum Leiter Controlling und 2012 zum Finanzdirektor des Konzerns ernannt, der damals zehn Kliniken betrieb. Zwischen August und September 2014 wurde die Arbeitgeberin Opfer eines Betruges. So überwies sie die Mieten von über CHF 500’000 einer Klinik an eine unbekannte Firma in Polen. Die Arbeitgeberin bemerkte den Betrug erst am 26. September 2014. Sie erstattete am 29. September 2014 Strafanzeige gegen Unbekannt und entliess den Finanzdirektor fristlos.

 

Grund für die fristlose Entlassung

Gemäss kantonalem Gericht (Cour d’appel civile du Tribunal cantonal du canton de Vaud (PT15.041347-181819 et 181820 425)) hatte die Arbeitgeberin geltend gemacht, dass der Hauptgrund für die Entlassung darin bestand, dass der Arbeitnehmer im September 2014 eine Zahlung von über CHF 500’000 an einen Betrüger visiert hatte, ein Vorfall, der dazu geführt habe, dass das notwendige Vertrauen zwischen den Parteien unwiederbringlich zerstört worden sei, ein Grund, den die Beklagten in ihrer Klage wiederholten und der ihrer Meinung nach ein berechtigter Grund für die fristlose Kündigung des Arbeitsvertrags sei.

 

Kein Verschulden des Arbeitnehmers

Das kantonale Gericht hielt fest, dass der Arbeitnehmer, der Finanzdirektor, angesichts der Anzahl der von ihm visierten Zahlungen nicht alle Überprüfungen vornehmen konnte oder musste, die die Buchhalter und Klinikdirektoren zuvor vornehmen mussten. Diese musste primär die Überprüfungen vornehmen. Das Zahlungsvisumsystem war dazu gedacht, ihm einen Überblick über alle Kosten und Gebühren aller Kliniken zu verschaffen, sicherzustellen, dass es keine Verzögerungen bei der Bezahlung von Rechnungen gab, und zu erkennen, ob die Kliniken Zahlungsschwierigkeiten hatten. Insbesondere war es nicht seine Aufgabe, die Bankdaten der Empfänger der sehr zahlreichen Zahlungen, die von den verschiedenen Bankkonten der Arbeitgeberin aus getätigt wurden, zu überprüfen. Auf der Grundlage dieser Tatsachenfeststellungen hielt das kantonale Gericht fest, dass es nicht Aufgabe des Arbeitnehmers war, die Details der laufenden Zahlungen der Arbeitgeberin, die ihm zum Visum vorgelegt wurden, zu überprüfen.

Das System sah vor, dass die Zahlungen von einem Buchhalter unter der Aufsicht des Leiters der regionalen Buchhaltung vorbereitet und dann vom Klinikdirektor sorgfältig überprüft wurden; der Arbeitnehmer musste die von den Buchhaltern und Klinikdirektoren durchgeführten Überprüfungen nicht selbst überprüfen. Das Visasystem diente lediglich dazu, dem Antragsteller einen Überblick über alle Kosten und Gebühren aller Kliniken zu verschaffen.

Insgesamt kam das kantonale Gericht zum Schluss, dass dem Arbeitnehmer kein Verschulden vorgeworfen werden konnte und verneinte das Vorliegen eines wichtigen Grundes, welcher eine fristlose Kündigung rechtfertigen würde.

 

Das Bundesgericht zur fristlosen Kündigung

Das Bundesgericht (BGer 4A_467/2019 sowie BGer 4A_469/2019 vom 23. März 2022) schützte den kantonalen Entscheid und fasste seine Rechtsprechung zur fristlosen Entlassung zusammen:

4.1. L’employeur peut résilier immédiatement le contrat en tout temps pour de justes motifs (art. 337 al. 1 CO). Sont notamment considérés comme de justes motifs toutes les circonstances qui, selon les règles de la bonne foi, ne permettent pas d’exiger de celui qui a donné le congé la continuation des rapports de travail (art. 337 al. 2 CO).
Selon la jurisprudence, la résiliation immédiate pour “ justes motifs „est une mesure exceptionnelle qui doit être admise de manière restrictive (ATF 137 III 303 consid. 2.1.1). Seul un manquement particulièrement grave peut justifier une telle mesure (ATF 142 III 579 consid. 4.2). Par manquement, on entend généralement la violation d’une obligation découlant du contrat de travail, mais d’autres incidents peuvent aussi justifier une telle mesure (ATF 137 III 303 consid. 2.1.1; 130 III 28 consid. 4.1; 129 III 380 consid. 2.2). Ce manquement doit être objectivement propre à détruire le rapport de confiance essentiel au contrat de travail ou, du moins, à l’atteindre si profondément que la continuation des rapports de travail ne peut raisonnablement pas être exigée; de surcroît, il doit avoir effectivement abouti à un tel résultat (cf. cependant la remarque de STREIFF/VON KAENEL/RUDOLPH, Arbeitsvertrag, 7e éd. 2012, no 2 ad art. 337 CO p. 1098). Lorsqu’il est moins grave, le manquement ne peut entraîner une résiliation immédiate que s’il a été répété malgré un avertissement (ATF 142 III 579 consid. 4.2; 130 III 213 consid. 3.1).

Le juge apprécie librement s’il existe de justes motifs (art. 337 al. 3 CO); il applique les règles du droit et de l’équité (art. 4 CC). Savoir si le comportement incriminé atteint la gravité nécessaire dépend des circonstances du cas concret (ATF 142 III 579 consid. 4.2 et les arrêts cités). Il est donc difficile d’établir un catalogue de comportements susceptibles de justifier un congé immédiat (cf. arrêt 4A_397/2014 du 17 décembre 2014 consid. 3.1 in fine). Dans son appréciation, le juge doit notamment tenir compte de la position et de la responsabilité du travailleur, du type et de la durée des rapports contractuels, de la nature et de l’importance des manquements (ATF 137 III 303 consid. 2.1.1; 130 III 28 consid. 4.1; 127 III 351 consid. 4a et les arrêts cités), ou encore du temps restant jusqu’à l’échéance ordinaire du contrat (ATF 142 III 579 consid. 4.2). À cet égard, l’importance du manquement doit être d’autant plus grande que ce laps de temps est court (arrêts 4A_393/2020 du 27 janvier 2021 consid. 4.1.1; 4A_625/2016 du 9 mars 2017 consid. 3.2; 4C.95/2004 du 28 juin 2004 consid. 2). La position de l’employé, sa fonction et les responsabilités qui lui sont confiées peuvent entraîner un accroissement des exigences quant à sa rigueur et à sa loyauté (arrêt 4A_393/2020 précité consid. 4.1.1 et l’arrêt cité; cf. ATF 130 III 28 consid. 4.1; 127 III 86 consid. 2c).

Le Tribunal fédéral ne revoit qu’avec réserve la décision d’appréciation prise en dernière instance cantonale. Il n’intervient que lorsque l’autorité précédente s’est écartée sans raison des règles établies par la doctrine et la jurisprudence en matière de libre appréciation, lorsqu’elle s’est appuyée sur des faits qui ne devaient jouer aucun rôle ou, à l’inverse, a méconnu des éléments qui auraient absolument dû être pris en considération. Il sanctionnera en outre les décisions rendues en vertu d’un pouvoir d’appréciation lorsqu’elles aboutissent à un résultat manifestement injuste ou à une iniquité choquante (ATF 137 III 303 consid. 2.1.1; 130 III 213 consid. 3.1, 28 consid. 4.1; 129 III 380 consid. 2 et les arrêts cités). Il convient de préciser que, de manière générale, les éventuelles comparaisons avec des décisions judiciaires rendues dans des causes que les parties tiennent pour similaires à la leur doivent être appréciées avec circonspection. En effet, comme précédemment exposé, les justes motifs de l’art. 337 CO supposent d’examiner l’ensemble des circonstances et laissent une large place à l’appréciation, de sorte qu’établir une casuistique en se focalisant sur un seul élément du dossier, sorti de son contexte, n’est pas significatif (arrêt 4A_246/2020 du 23 juin 2020 consid. 3.3).

 

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Autor: Nicolas Facincani

 

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